Mardi 23 septembre - Randonnée Petite Fugue au dessus de Lathuile

Texte d’Odile M, photos d’Armelle, Odile G et Odile M

Adaptabilité Version Fugueurs

Décryptage minutieux de la météo, recherche du parcours adapté et voilà les conclusions de Quitterie pour le mardi 23 septembre 2025 : Le temps se stabilise, nous vous proposons donc une petite rando sous les nuages demain. Donc une rando basse, pour ne pas errer dans le brouillard. Nous irons au-dessus de Lathuile à la découverte de l'oratoire et la mine abandonnée.

Les deux véhicules, partis chacun par une des rives du lac, se retrouvent sur des places de parking gratuites à Lathuile à gauche de l’Eglise, route de Marceau.

Vers 10h, les huit fugueurs prennent la direction du Pré Falquet (alt.500m) pour entamer la montée par un chemin balisé, large, caillouteux et feuillus. Il fait un peu frais et sec.

Une dizaine de minutes plus tard, crochet sur la droite (sur le chemin de Nanceau) pour admirer à partir d’un petit pont, un magnifique torrent, sans doute bien démultiplié par les pluies des jours précédents.

Nous revenons sur notre chemin qui devient plus étroit. Un panneau flèche le Puits de la Mine à 1h55 de marche.

Un peu plus loin, une trouée dans les arbres nous donne une belle vue verdoyante sur les communes en contrebas, de Doussard jusqu’à Ugine. Le ciel est bien nuageux.

Nous continuons à monter, passons devant une croix en métal, fixée sur un socle blanc, imposant, mentionnant 1933. L’Oratoire dédié à la Vierge Marie apparait juste après. Mais pas de lever de rideau sur la vue panoramique annoncée plusieurs fois par le sigle, mais du brouillard cachant le bout du Lac et la Tournette…

Peu après nous passons par les Molasses, hameau en lisière d’Entrevernes et remontons à notre gauche par un chemin qui longe une ancienne scierie dont une grande roue de bois devait tourner grâce à un mini barrage alimenté par un ruisseau.

Un quart d’heure plus tard, nous nous retrouvons sur une petite route qui passe par un lieu-dit Membert. Nous sommes à nouveau sur un chemin caillouteux et large, montant, avec selon la montre connectée de Thierry, de petits passages à 20%. Il nous amène aux Bochettes à 1050m.

Quelques gouttes, mais heureusement « Chez Lili et Louis », maison de bois en bordure de forêt et du chemin, deux bancs protégés par un avant-toit nous permettent un pique-nique confortable.

En repartant, nous comparons nos superbes capes sorties du fond des sacs. Mais face à la légèreté et brièveté de la pluie, elles étaient plus décoratives que vraiment utiles.

Enfin un panneau en bois annonce La Mine et quelques minutes plus tard un autre indique « Puits de la Mine » alt. 1000 m. Pour voir davantage de photos de photos, cliquer ICI.

Une construction délabrée en béton avec portes et volets métalliques, le torrent de la Mine qui descend en cascades en contrebas, un grand vallon boisé avec certains pans bien raides, des traces de roue creusées dans quelques pierres du chemin de descente sont les seuls indices de l’existence d’une mine d’extraction de lignite.

Les mines d'Entrevernes consistent en un gisement de lignite qui s'étend, en réalité, des bords du lac d'Annecy, près de Duingt, aux confins du Châtelard. Suite à un éboulement de terrain, survenu sur la commune d'Entrevernes en avril 1794, le lignite affleure pour la première fois. À partir de 1796 et jusqu'en 1880, les différentes concessions sont principalement exploitées par des industriels du pays, soucieux d'alimenter leurs propres établissements à moindre frais. Tel est le cas notamment de deux maisons annéciennes la verrerie Collomb et la manufacture de cotons, de la fabrique de verres et de cristaux d'Alex, des fonderies de Cran ou encore de l'entreprise Frèrejean-Roux et Cie. Puis les mines vivotent jusqu’en 1932 où la Société des forces du Fier qui s'intéresse au lignite d'Entrevernes pour alimenter ses usines à gaz relance vraiment l’exploitation pour tenter de produire de l'énergie électrique à partir d'énergie thermique de combustion. Début juillet 1940, face à la pénurie de charbon qui menace le pays, les actionnaires, vivement encouragés par les pouvoirs publics, acceptent de faire exploiter le gisement aux fins du simple commerce de combustible mais l'exploitation cesse définitivement déjà fin avril 1948. Ainsi s'achève l'histoire des mines d'Entrevernes dont le minerai suscita tant d'espoirs et de désillusions.

Au bout d’une heure de descente sur ce chemin agréable, nous arrivons à Les Devins situés à 570m d’altitude. Et là, à nouveau, une vue, jolie, sur le bout du lac et ses contreforts verdoyants. Plus haut, toujours la brume. Nous passons devant la Ferme de Pontgibaud, un restaurant, d’où en 5mn nous sommes à nos voitures. La boucle est bouclée à 10,7km et 550 m de dénivelé.

Encore un moment agréable au Café des 4 chemins à Doussard et nous nous quittons vers 16 heures.

Merci beaucoup Quitterie, pour cette randonnée tranquille et intéressante, appréciée de tous, qui marque l’entrée dans l’automne.