Mardi 20 Mai - Marche nordique pluvieuse au plateau des Glières...

Texte de Jean, photos de Laurence, Sabine, ...

La robustesse d’un collectif s’évalue à l’aune de l’épreuve surmontée. Et aujourd’hui, l’affaire s’engage parfaitement mal. Pour la première fois depuis longtemps, la météo est pluvieuse dès Annecy, et nous avons choisi de marcher au Plateau des Glières. C’est une destination inhabituellement lointaine pour nous. Pas de surprise devant chez Constance : il pleut. Portés par l’engouement de Christine, du genre « on n’est pas en sucre », nous nous réfugions au café. Là, nous tombons en admiration devant son aptitude cérébralement athlétique à résoudre la pénible équation des contributions au covoiturage. Elle y parvient sans effort, non sans nous avoir tous égarés dans ses explications.

Une fois ce délicat sujet expédié, nous nous jetons à l’eau. Isabelle chorégraphie en guise d’échauffements une nouvelle danse incantatoire dont les effets dépassent toutes nos attentes : la pluie redouble.

Ne ratez pas la vidéo de la danse d'échauffement ici

C’est une file de trolls bigarrée qui s’élance, accoutrée d’improbables tenues de pluie. Chacun a improvisé son capuchon en dernière minute, et ça se voit.

Pour ajouter au défi, nous quittons la piste principale, praticable, pour nous engager sur une jolie passerelle de bois où les bâtons de marche nordique deviennent inutiles.

Au terme d’un chouette parcours d’équilibristes entre les racines puis une descente bien boueuse, le gué d’un torrent en crue barre notre chemin. Personne n’a envie de s’y vautrer, alors nous louvoyons le long de la berge entre les arbres, pour arriver… nulle part.

Il n'y a plus de chemin. Christine, qui ne doute pas, nous entraine à l’instinct, et nous fait décrire une rafraichissante petite boucle dans un herbage spongieux et détrempé où elle s’émerveille à genoux devant de microscopiques fleurs endémiques. Lorsque nous retrouvons enfin notre piste, on sent que la motivation générale se porte plus vers le retour au chaud que vers l’aventure. La marche nordique a la vertu de l’efficacité lorsqu’il s’agit de rallier le confort de l’arrivée. Ca file. Isabelle tente même de nous lancer au pas cadencé, mais nos jambes ont des longueurs trop disparates et ce sera là le dernier échec de cette sortie chaotique.

Nous arrivons bien vite pour nous installer chez Constance en compagnie de Gérard et Maryse qui nous ont rejoints pour le repas.

La succession de contrariétés du matin alimente une ambiance joyeuse et gourmande.

Gaillard, le groupe se réjouit à la perspective de se retrouver bientôt, peut-être dans des conditions plus clémentes… ou pas.

Avec 2 heures de route et 2 heures de bistrot-resto pour 1 heure de marche effective, cette sortie aux Glières nous a bien amusés. Un excellent souvenir de plus à porter au crédit de nos deux animatrices enthousiastes.

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